Poesibao apprend d’un article du Monde et d’une lettre d’Escales des Lettres la disparition du poète et traducteur Ian Monk
Article du Monde daté mardi 23 septembre, signé Hervé Le Tellier, extraits : « Le corps sans vie du poète et traducteur Ian Monk a été découvert vendredi 19 septembre, chez lui, à Bourges. Il avait 65 ans ».
Hervé le Tellier rappelle l’important travail de traducteur de celui qui était né en 1960, au sud-ouest de Londres et qui s’était installé à Paris. Il avait été coopté à l’Ouvroir de Littérature Potentielle (Oulipo) en 1998.
Auteurs traduits : Raymond Roussel, Georges Perec, Marie Darrieussecq, Jacques Roubaud, Daniel Pennac, Hervé Le Tellier, Hugo Pratt (parmi d’autres). « Poète avant tout, Monk pouvait être à la fois formaliste et lyrique, prosaïque et bouleversant ». Il a publié plus de vingt livres, en anglais et en français.
J’emprunte cette citation de Ian Monk (poème encore inédit) à l’article d’Hervé le Tellier :
« Non ça / ne change pas tant / que ça la vie on dirait / non / ça reste coincé / comme une vieille bonne sœur / et plus la mort s’approche plus elle coule / la vie non-stop / comme un court fleuve turbulent dans / lequel on / se noie comme un gros poisson pané. »
Hervé le Tellier dans ce bel hommage évoque aussi le côté à la fois drôle et désespéré de Ian Monk, dont la fille Emilie s’était suicidée à l’âge de 17 ans, victime de harcèlement scolaire.