Poesibao attire l’attention sur le texte dont un extrait est donné ci-dessous et sur ce site consacré à Denis Roche.
“Il y a un stéréotype “en boucle” dans la poésie, résolu, absolu : ‘la poésie est séparée’. Il y a des critiques de poésie qui ne font jamais la critique des romans, il y a un circuit de lecteurs de poésie qui ne lisent pas de romans, il y a un circuit de diffusion de livres de poésie qui n’est pas du tout celui du roman, etc. Le roman, lui, pratique des osmoses latérales beaucoup plus fréquentes avec tous les autres genres de création en littérature ; il n’est pas vraiment séparé, il fait partie de l’ensemble du texte, du travail qui est en cours. La poésie, c’est à part, donc en soi c’est déjà un stéréotype de l’aparté. Vous ne pouvez pas y échapper, vous ne pouvez pas faire croire qu’en écrivant de la poésie vous faites autre chose, ça n’est pas possible. Et je crois une fois de plus que c’est quelque chose qui appartient vraiment, très particulièrement, à la France ; peut-être aux pays anglo-saxons aussi. En Italie par exemple, dans les pays latins, c’est déjà plus nuancé tout ça.
Lire l’intégralité de cet entretien paru jadis dans la revue Textuerre sur le site Axolotl-Cahiers Denis Roche.